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Je suis un enseignant du secondaire qui a toujours travaillé avec des élèves dans le cadre de programmes alternatifs et d'éducation spécialisée. Au fil des ans, un grand pourcentage des élèves avec lesquels j'ai travaillé avaient reçu un diagnostic de MA(H)D. J'ai toujours eu une affinité avec ces élèves et je pouvais m'identifier à leurs forces et à leurs difficultés. Au fond de moi, j'avais toujours soupçonné que nous avions beaucoup de choses en commun. Ce n'est que lorsque j'ai atteint la cinquantaine et que j'ai perdu la capacité d'utiliser ma mémoire comme calendrier et montre que j'ai enfin compris pourquoi. En cherchant de l'aide pour m'adapter à la perte de ma stratégie d'organisation prédominante, j'ai reçu un diagnostic formel de TDA.  

 
On ne sait pas ce que l'on ne sait pas tant que l'on ne sait pas... cette affirmation souligne la façon dont la perspicacité peut recontextualiser les expériences vécues. Lorsque vous êtes neurodivers, il vous est impossible de comprendre qu'il est possible de mener une vie facile et beaucoup moins accablante en mettant en œuvre quelques stratégies externalisées. C'est pourquoi un diagnostic peut changer la vie, car il fournit une lentille à travers laquelle on peut enfin voir et comprendre l'impact du TDAH sur la vie dans le monde. 

En me familiarisant avec la façon dont le TDA se manifeste, j'ai été stupéfait par les nombreuses façons dont mon fonctionnement quotidien diffère d'une approche neurotypique de la vie quotidienne. Gardez à l'esprit que notre monde est construit à travers une lentille neurotypique qui exige une manière sûre d'organiser et d'interagir. Ainsi, lorsque vous avez du mal à respecter les normes tacites, vous intériorisez inconsciemment des messages négatifs qui peuvent avoir un impact considérable sur l'image que vous avez de vous-même. Je me suis sentie inadéquate dans ma capacité à suivre et à accomplir des tâches de manière organisée et opportune. Mon mode de vie désordonné et réactif m'a toujours donné l'impression d'être chaotique et un peu hors de contrôle. Je comprends maintenant pourquoi. 

LA VUE GLOBALE 

J'ai généralement une vue d'ensemble, des liens et des tâches à accomplir pour que quelque chose se produise. Cette capacité a ses avantages dans l'élaboration de programmes, la gestion de projets, la planification d'événements ou la résolution de problèmes situationnels. Commencer par la fin et travailler à rebours, en complétant les détails au fur et à mesure, peut souvent conduire à des résultats uniques et positifs. Il y a de la beauté dans cet engagement, qui donne lieu à des heures de concentration et de créativité. Mais la pensée globale peut avoir des inconvénients lorsqu'il y a de nombreuses tâches, missions et projets à réaliser dans un délai court. Je vois tout nager dans mon esprit en même temps, me faisant signe, exigeant une réponse et un plan d'action. Je me sens alors dépassé et j'ai du mal à hiérarchiser les tâches. 

L'AVEUGLEMENT DU TEMPS 

Je crois que mon orientation vers la pensée globale est en partie due à la cécité au temps que l'on ressent quand on est atteint de la maladie d'Alzheimer. Je n'avais jamais utilisé de calendrier ou d'agenda pour ne pas perdre mes rendez-vous et mes réunions. J'avais l'habitude de mémoriser chaque rendez-vous qui devait avoir lieu en espérant ne pas l'oublier. Cela signifiait-il qu'il fallait prendre deux rendez-vous, les annuler et les reprogrammer ? Cela pouvait-il être accablant ? OUI !!!! Mais je ne connaissais pas d'autre moyen. J'ai toujours été occupée dans le chaos, accomplissant chaque tâche ou engagement lorsque le moment de passer à l'action se présentait. Cela a toujours été ma version de l'organisation et la façon dont j'abordais chaque jour. Je me souviens avoir entendu dire que vivre une vie avec le MA(H)D, c'est vivre chaque jour comme une nouveauté. Il n'y a jamais deux jours identiques, aucune structure, aucune routine réelle, sauf celle qui vous est imposée. Je dois dire que c'est l'expérience que j'ai vécue. 

SURMONDEMENT 

En tant que professionnel de l'enseignement engagé, coach éducatif et consultant, j'ai toujours travaillé dur pour accomplir ce qu'on me demande. J'accepte également des projets supplémentaires qui sont importants pour la qualité de mon travail et des étudiants avec lesquels j'ai le privilège de travailler. En tant que personne souffrant d'un trouble déficitaire de l'attention, cette impulsion à s'engager et à s'impliquer crée une complexité interne, des priorités concurrentes et une pression pour respecter des délais supplémentaires et compléter une liste de choses à faire toujours plus longue.   

Je comprends maintenant pourquoi l'entrepreneuriat ou une carrière de secouriste sont de bons choix pour le cerveau TDA(H)D. Pour compenser comme la plupart des personnes atteintes de MA(H)D, j'ai passé du temps à cultiver une capacité à répondre aux besoins quotidiens les plus urgents. Cette capacité à réagir efficacement aux situations exigeant une attention immédiate donne l'impression que je suis capable de faire face aux exigences de mon monde. Mais je dois avouer que l'accablement peut être un compagnon insistant, car les priorités ont tendance à se déplacer comme du sable à mesure que de nouvelles informations et idées affluent sans encombre. Il est facile de se perdre dans un esprit rempli de tout ce qui a besoin d'être soigné mais qui n'est pas programmé rapidement avec une confiance suffisante. Un afflux constant d'informations, de nouvelles opportunités et de tâches urgentes peut nous détourner du plaisir d'être tout simplement. 

Pour comprendre l'impact de la DMA(H)D, il semblerait que la pensée globale associée à la cécité temporelle soit une condition expansive, étirant le contenu au-delà des limites que l'on peut confortablement maintenir. Lorsqu'il est plongé dans les détails, il peut conduire à l'accablement et à l'incapacité d'aller de l'avant avec toute tâche productive ou capacité d'autosoins. 

La gestion de la MA(H)D exige le développement intentionnel d'une conscience consciente afin d'influencer et de maximiser le fonctionnement quotidien. Le monde de mon AD(H)D est plein de possibilités excitantes, mais il nécessite une organisation quotidienne par le biais de stratégies et de structures externalisées pour prendre réellement forme et se manifester pleinement, sans stress et de manière saine.  En comprenant quels soutiens sont nécessaires, ma vie peut maintenant se dérouler là où le chaos et l'ordre se croisent, créant ainsi une vie équilibrée. 

La compréhension de l'impact de l'AD(H)D vaut la peine d'être poursuivie car elle permet de développer l'auto-compassion, l'acceptation de soi et la véritable authenticité. Développer les processus et le soutien dont on a besoin pour s'épanouir et atteindre son véritable potentiel est un cadeau. Je suis maintenant une consultante en éducation et une coach professionnelle dévouée qui aide les autres à chercher à comprendre. En tant que personne ayant une expérience vécue, je dois dire que chaque rencontre avec un nouveau client est comme regarder dans un miroir, un reflet positif de quelqu'un qui désire se montrer dans son monde. 

-Rebecca Dupont 

Je me souviens d'avoir assisté à un séminaire à l'université où le professeur, faisant référence aux enfants ayant des difficultés de fonctionnement exécutif, a dit que nous devions nous souvenir de "prêter à nos enfants nos lobes frontaux". Ce qu'il voulait dire, c'est que pour les enfants qui ont des difficultés de fonctionnement exécutif, comme c'est le cas de nombreux enfants atteints de TDAH, nous, en tant que parents, enseignants et autres professionnels de soutien, devrons souvent modéliser directement et soutenir le développement de ces compétences avec nos enfants et nos jeunes. C'est une idée à laquelle je reviens souvent alors que ma fille et les jeunes que je soutiens dans ma pratique privée commencent leur retour à l'apprentissage postsecondaire sur le campus. Pour certains étudiants, ce mois-ci marque le premier retour à l'apprentissage en personne depuis mars 2020. Pour d'autres, c'est la première fois qu'ils se retrouvent sur le campus, car ils ont commencé leur expérience postsecondaire à distance. Alors que les jeunes se préparent à leurs transitions, cette idée importante de prêter nos lobes frontaux est redevenue très actuelle.

Au cours des dernières semaines, je me suis retrouvé à soutenir un certain nombre de jeunes dans leur projet de rentrée universitaire en personne. Alors que l'on suppose souvent que les étudiants sont impatients de retrouver une expérience sur le campus, beaucoup sont nerveux. Je me suis retrouvé à "prêter à mes enfants nos lobes frontaux". Des idées qui pourraient être utiles à d'autres parents et professionnels dans les semaines à venir :

Les horaires. Les élèves ont besoin d'aide en ce qui concerne leur notion du temps. Ils n'ont pas l'habitude des horaires des transports en commun, dont beaucoup ont changé pendant Covid, car de nouveaux itinéraires sont désormais en place. Ils ont besoin d'aide pour prendre en compte le temps nécessaire pour passer les points de contrôle et apprendre à utiliser les applications nécessaires pour faciliter ce processus. Il faut également prévoir le temps nécessaire pour se rendre du campus aux emplois à temps partiel. Une autre nouvelle expérience pour beaucoup d'entre eux. Je me suis retrouvé à aider de nombreux étudiants à programmer diverses alarmes et rappels afin d'aider leurs journées à se dérouler le mieux possible.

Gestion de la charge de travail. De nombreux étudiants n'ont pas reçu d'enseignement en personne au niveau postsecondaire. Je me suis retrouvé à rappeler aux jeunes comment se déroulera l'apprentissage en personne. Ils s'inquiètent des compétences en matière de prise de notes et des groupes en personne. De nombreux cours magistraux ont été enregistrés et les étudiants ont pu mettre en pause les cours et réécouter certaines parties du cours afin de peaufiner leurs notes. Ils sont nerveux à l'idée de perdre cette capacité. Les bureaux d'accessibilité ont exigé des courriels afin que les nouveaux aménagements puissent être mis en place en douceur. Les étudiants se sentent dépassés.

Organiser. De nombreux élèves demandent un soutien pour organiser les sacs et les fournitures. De nombreux élèves, en particulier dans les programmes pratiques comme l'art, n'ont jamais eu à collecter et à apporter leurs fournitures artistiques. L'organisation leur semble décourageante. Ils ont oublié comment emballer les sacs de sport et les sacs à dos, tout en s'assurant qu'ils ont des cartes de transport et des masques. Une élève a raconté qu'elle était assise dans sa chambre, incapable de commencer à rassembler quoi que ce soit, car tout était trop lourd et son cerveau s'est tout simplement effondré. Ensemble, nous avons suivi pas à pas le processus d'organisation. J'ai parlé à haute voix de ma propre façon de penser en matière d'organisation, en montrant comment travailler par morceaux sur un processus écrasant. La nervosité de l'élève a diminué. Les compétences ont été modélisées et les effets personnels ont été organisés dans le processus.

Anxiété. Les élèves sont enthousiastes. Mais ils sont aussi anxieux. Certains de mes élèves ont une bonne conscience d'eux-mêmes et peuvent reconnaître leur anxiété, tandis que d'autres parlent plus vaguement de leurs sentiments. Quoi qu'il en soit, le problème sous-jacent est l'anxiété à l'idée d'être à nouveau en contact avec des gens. Ils s'inquiètent des compétences sociales, de se faire des amis, de s'intégrer et de rester en bonne santé.

Chaque élève a ses propres préoccupations, mais beaucoup ne savent pas quoi faire de leurs sentiments. Je me suis retrouvée à les aider à identifier ce qui les rend anxieux et à discuter de stratégies pour faire face à leurs sentiments. Je leur ai rappelé le pouvoir de la respiration.  Je les ai aidés à développer des scripts simples et directs qu'ils peuvent utiliser lorsqu'ils se sentent dépassés socialement. Pour certains, je les ai aidés à écrire des courriels ou à téléphoner à d'autres professionnels qui, dans le passé, ont été des sources de soutien thérapeutique pour eux.

Nos jeunes ont vécu des années très difficiles. C'est une période de leur vie où ils devraient se diversifier et en apprendre davantage sur qui ils sont en tant que jeunes adultes indépendants. Ils devraient s'efforcer de s'éloigner un peu de leur famille, mais beaucoup n'y sont pas parvenus. Ils sont ravis que leur monde commence à s'ouvrir à nouveau. Ils sont également dépassés, stressés, anxieux et ne savent pas par où commencer. Ainsi, pour le reste de cette année scolaire, et je suis certain que pour le début de la prochaine, je prêterai mes lombaires frontales aux jeunes de ma vie.

Imaginez avoir le cerveau qui vous démange

Imaginez avoir du mal à vous concentrer

Imaginez que vous vous forcez à vous consacrer à quelque chose

Imaginez que lorsque vous voulez quelque chose, vous ne faites qu'en parler.

Imaginez maintenant que vous voulez que tout se passe comme vous le voulez.

Imaginez que vous ne dormez pas toute la nuit ou que vous avez besoin de beaucoup de sommeil.

Imaginez que vous essayez de vous concentrer en faisant du sport avec le TDAH.

Imaginez que vous puissiez jouer un match de football entier sans vous fatiguer.

Imaginez faire quelque chose que vous regrettez immédiatement

Imaginez finir votre pop-corn avant le début du film.

Imaginez que quelqu'un vous dise plusieurs fois "ARRÊT".

Imaginez que quelqu'un vous rappelle plusieurs fois de faire quelque chose.

Imaginez qu'on vous appelle tout le temps par votre nom mais que vous ne répondez pas.

Imaginez à quel point c'est spécial d'avoir un TDAH Imaginez avoir une énergie sans fin

Imaginez avoir la volonté d'achever quelque chose

Imaginez que vous profitez de la vie sans vous stresser pour rien

Imaginez que vous vous concentrez sur les petites choses qui sont laissées de côté.

Imaginez prendre des risques et en tirer des leçons

Je ne pourrais jamais imaginer ma vie sans le TDAH.

Pour moi, l'approbation des gens est essentielle,

Alors quand ils disent "Je n'atteins pas mon plein potentiel",

bien qu'ils puissent penser que c'est sans importance,

cette déclaration peut être préjudiciable,

Et leurs opinions sont influentes,

Mais maintenant, je deviens existentiel.

Cette phrase est tatouée dans mon cerveau,

Le message que ces mots dépeignent,

est constamment en boucle.

Et à la fin de la journée,

la seule chose qui reste,

c'est ce sentiment constant de honte,

Et non, je ne veux pas me plaindre,

mais cette pensée me hante tout de même.

Vous voyez, mon "meilleur" est hypothétique,

Un concept qui est théorique,

C'est purement parenthétique.

C'est honnêtement un peu pathétique, je rêve de cette personne idéale que j'aspire à être

Mais ce n'est pas basé sur la réalité, c'est juste la version parfaite de moi.

Maintenant, vous vous dites que c'est une attente irréaliste,

et je suis d'accord, c'est pourquoi ça ne peut que mener à la frustration,

Je ne fais que compliquer la situation en ne renonçant pas à cet engouement...

d'une idée préconçue qui me laisse des réserves.

Je commence à douter de moi et de toutes mes capacités,

en prenant conscience de la futilité de la vie,

Et donc je finis par accueillir les gens avec beaucoup trop d'hostilité,

ce qui les amène à douter de ma stabilité mentale,

résultant finalement dans une méfiance de mes installations.

Puis un jour, je me retrouve à croire que je suis juste le pire,

En fait, ça m'a même traversé l'esprit que je pourrais être maudit.

Mais cela fait maintenant si longtemps que ce processus de pensée ne peut être inversé,

Et j'ai accumulé tellement de dégoût de moi-même que je pourrais sûrement éclater.

"Je n'atteins pas mon potentiel", ouais, je l'ai répété,

Et j'attends constamment que quelqu'un me le dise, les lèvres pincées.

Tout ça parce qu'un adulte de confiance n'a pas cru en moi en premier.

J'ai une personnalité de type a…dans tous les sens du terme. Je suis une étudiante vedette, une fonceuse, une personne persévérante, une avide lectrice, une chercheuse de connaissances. Apprendre me vient facilement, alors devinez quoi ? J'aime apprendre.

Imaginez que la lecture, une compétence clé pour l'acquisition de connaissances, soit difficile et rende l'apprentissage plus difficile... et que vous ne parveniez pas à rester concentré... Ce serait nul. Ce serait vraiment nul. Voilà à quoi ressemble la vie de mon mari et de mon fils. Guy et Liam ont tous les deux des difficultés d'apprentissage et un TDAH. Tous deux ont été diagnostiqués sur la base des meilleures informations disponibles à l'époque, mais quoi qu'il en soit, ils ont du mal à lire et à apprendre de manière traditionnelle. Le fait d'avoir un TDAH n'a fait qu'exacerber leurs problèmes car il était difficile de se concentrer - surtout sur quelque chose d'aussi « ennuyeux ».

Le TDAH, comme je l'ai appris, ne se présente que rarement seul : il y a souvent d'autres problèmes concomitants qui entrent en jeu. Mon mari et mon fils ont perdu leur estime d'eux-mêmes. Mon cœur s'est brisé pour eux. Ce ne serait pas aussi douloureux s'ils n'étaient pas aussi intelligents qu'ils le sont - ce sont des personnes très intelligentes, créatives et engageantes avec lesquelles j'aime passer du temps. En tant que conjointe et parent, j'ai passé la majeure partie de ma vie à apprendre comment les aider dans leur apprentissage et leur faciliter la vie. Le chemin n'a été facile pour aucun d'entre nous.

Pendant son enfance, mon mari a été qualifié de « stupide » . Quant à mon fils, il est en « éducation spéciale » depuis la première année.  Il a été difficile d'identifier les difficultés de mon fils et de trouver la bonne combinaison de soutien scolaire et émotionnel pour lui. Mais nous progressons. Nous obtenons des résultats et vous le pouvez aussi. Guy est maintenant enseignant dans l'éducation spécialisée à Toronto, et Liam s'épanouit en tant qu'élève de 11e année.

Voici ce que j'aurais à dire aux autres parents qui vivent cette même réalité. J'ai sauté à pieds joints dans l'aventure et je me suis attachée à soutenir les parents et les enfants qui vivent des expériences similaires à celles de ma famille.

Des choses qui nous ont aidés tout au long de notre parcours :

  1. S'informer – Il existe plusieurs excellentes ressources offertes par le CSTC et d'autres organisations pour démarrer votre parcours d'apprentissage.
  2. Demander de l'aide – vous n'êtes pas seul(e), et le réseau d'organisations s'étend - exploitez-le !
  3. Bénéficier d'un soutien – Profitez des aides qui vous sont offertes. Obtenez le Crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH) et un Plan d'enseignement individualisé (PEI) pour votre enfant. Suivez également toute consultation psychologique ou familiale dont vous avez besoin pour vous en sortir. Renseignez-vous sur le TDAH et les autres comorbidités qui accompagnent souvent les troubles de l'apprentissage et cherchez à trouver des services pour soutenir votre enfant et votre famille.
  4. Plaidoyer – Rencontrez l'enseignant de votre enfant, établissez des lignes de communication avec la direction de l'école et cherchez activement à obtenir les accommodements scolaires dont votre enfant a besoin pour réussir. Cherchez des solutions pour combler les lacunes de l'école lorsque celle-ci ne peut pas répondre aux besoins de votre enfant. D'après mon expérience, les écoles ne peuvent pas répondre aux besoins de tous les enfants...et oui, même les écoles privées.
  5. Faire preuve de patience – Quelqu'un m'a dit une fois que « La vie est un marathon, pas un sprint » et des mots plus vrais n'ont jamais été prononcés. Comme pour tout ce qui concerne le développement de l'enfant, ne vous comparez pas, vous ou votre enfant à qui que ce soit, à aucun moment.  Nous sommes tous sur notre propre chemin.
  6. Obtenir une évaluation psychopédagogique– Cela en vaut la peine et vous donnera les informations et le levier nécessaires pour défendre et soutenir votre enfant. Les résultats vous fourniront également des détails pour soutenir l'élaboration du PEI de votre enfant et orienter les activités d'appui.
  7. Renforcer vos forces – Identifiez les choses que votre enfant fait bien et saisissez toutes les occasions de les souligner pour renforcer la confiance et la connexion avec votre enfant (n'oubliez pas d'identifier les choses que vous faites bien aussi).
  8. Aimer – Avant tout, prenez soin de vous-même et des besoins émotionnels de votre famille. Être parent est difficile. Être parent d'un enfant ayant des difficultés d'apprentissage (et tout ce qui y est lié) est très difficile. Être parent pendant une pandémie mondiale l'est encore plus. Soyez gentille avec vous-même. Essayez de ressentir et d'exprimer l'amour.

Guy et moi avons concentré nos efforts ces derniers temps sur la création de la READy Clinic, une clinique de lecture à service complet qui aide également les parents, les enfants et leurs familles à naviguer les diagnostics de troubles de l'apprentissage et de TDAH. Dans cette clinique, nous proposons le programme de lecture Barton - une approche de la lecture et de l'orthographe influencée par Orton-Gillingham. Cette approche a aidé notre famille à faire face au double diagnostic de notre enfant (TDAH et dyslexie) et nous voulons la partager avec d'autres. Pour en savoir plus : www.thereadyclinic.ca

Alison Brazier, PhD

Alison Brazier est une mère, une scientifique spécialiste de la santé, et une coach TDAH pour les parents et les familles avec des enfants neurodivers.  Elle est la fondatrice de Brilliant Not Broken Coaching and Consulting.

Je me souviens encore très bien du jour où mon fils de six ans m'a brisé le cœur en déclarant que son monde s'écroulait parce que son père et moi étions toujours en colère contre lui. À l'époque, nous n'avions aucune idée qu'il avait un TDAH, et il a fallu attendre plusieurs années avant qu'il ne soit diagnostiqué.

Bien que ce ne soit que le début de notre parcours, nous avons réalisé que la vie quotidienne avec un enfant atteint du TDAH peut présenter d'énormes défis pour les parents. Ces défis résultent principalement d'un manque de compréhension du fonctionnement du cerveau de l'enfant TDAH et des types de soutien dont il a besoin pour réussir.  Dans ma pratique du coaching parental et familial, j'écoute les parents décrire des ménages en crise en raison de conflits et de comportements difficiles, de l'absence d'accord parental entre les conjoints et de relations très tendues entre les parents et les enfants.  Les parents se demandent : « Qu'est-ce qui ne va pas avec mon enfant ? » et  « Pourquoi est-ce que j'échoue en tant que parent ? » Dans les cas extrêmes, les parents ont même exprimé le désir d'abandonner leurs enfants, se sentant à ce point brisés. 

Des recherches ont montré que les parents d'enfants atteints du TDAH subissent davantage de stress parental que les parents d'enfants non diagnostiqués (Theule et coll., 2010). En outre, il est prouvé que les conflits conjugaux et les divorces sont plus fréquents dans ces familles (Wymbs et coll., 2008).  Selon cette étude, les parents d'enfants atteints du TDAH sont deux fois plus susceptibles de divorcer avant que leur enfant n'ait atteint l'âge de huit ans.

Comme je l'ai appris dans mon travail avec mes clients, l'expérience de mon fils n'est pas un cas particulier: les enfants et les adolescents qui vivent avec le TDAH ont souvent l'impression d'être incompris. Cette impression s'accompagne d'un sentiment de honte et d'une faible estime de soi dus au fait qu'ils font constamment l'objet de commentaires négatifs et se sentent incapables de répondre aux attentes de leurs parents et de leurs enseignants.  Ces enfants et jeunes adultes expriment des inquiétudes émotionnelles considérables. Ils se demandent souvent si leurs parents les aiment vraiment autant que leurs frères et sœurs non atteints du TDAH et s'ils auront du succès à l'avenir (puisqu'ils pensent qu'ils manquent de potentiel). Dans les cas les plus graves, certains ont même des moments où ils se demandent si leur vie vaut la peine d'être vécue. Il est clair que l'enfant TDAH peut lui aussi se sentir brisé.

Une étude menée au Royaume-Uni (2016) a examiné l'impact du TDAH sur la santé et le bien-être des enfants qui en sont atteints et sur ceux de leurs frères et sœurs.  Les résultats de cette étude montrent que le TDAH est associé à une réduction substantielle de la qualité de vie, même chez les personnes qui reçoivent un traitement.  Les participants à l'étude ayant un TDAH ont fait preuve d'un état de santé général moins favorable, d'un bien-être subjectif plus faible, d'un sommeil réduit et sont plus susceptibles d'être victimes d'intimidation par rapport à leurs pairs non atteints du TDAH.  Les participants atteints du TDAH et leurs frères et sœurs ont indiqué qu'ils étaient significativement moins satisfaits de leur famille et de la vie en général.  Ces résultats sont cohérents avec les recherches précédentes.

Comment changer cette situation troublante ?

Je crois que la volonté des parents de se lancer dans un parcours de croissance personnelle pour arriver à une acceptation totale du diagnostic de leur enfant est un facteur clé pour aider les familles à se sentir moins désemparés. Comme le dit Jeff Foster dans son livre Deep Acceptance (2012), « La souffrance est toujours, toujours l'invitation à une acceptation profonde ».

Selon la Dre Rita Eichenstein, neuropsychologue pédiatrique, l'acceptation est la cinquième étape du processus de deuil chez les parents qui reçoivent un diagnostic pour un enfant atypique. Le livre du Dr Eichenstein, Not What I Expected : Help and Hope for Parents of Atypical Children [Pas ce à quoi je m’attendais : Aide et espoir pour les parents d'enfants atypiques], vise à aider les parents d'enfants atteints de TDAH, d'autisme, de troubles d'apprentissage et d'autres troubles développementaux à mieux comprendre et à mieux gérer leurs difficultés émotionnelles.  Selon la docteure, les parents traversent un processus de deuil lié à la perte de leur enfant idéal, celui qu'ils espéraient avoir, avant le diagnostic.  Elle modélise cette théorie en se basant sur les cinq étapes du deuil (après la perte d'un être cher) développées par la Dre Elisabeth Kubler-Ross. Ces 5 étapes sont : le déni, la colère, le marchandage, la dépression, et finalement, l'acceptation. Dans le modèle de la Dre Eichenstein, chaque étape implique différentes réactions au diagnostic de l'enfant.

Tous les parents ne passent pas par les cinq étapes du deuil : certains font plusieurs allers-retours entre les différentes étapes et d'autres restent bloqués à une étape sans pouvoir avancer.  Par exemple, un parent peut rester bloqué dans la phase de déni sans être capable de la surmonter. Selon la Dre Eichenstein, si les parents ont du mal à « se mettre sur la même longueur d'onde » concernant l'éducation de leurs enfants, c'est très probablement parce que l'un d'entre eux est bloqué dans la phase de déni. Elle explique que cette situation est extrêmement fréquente et qu'en général, celui qui est dans le déni est moins informé de ce que le diagnostic implique.

Pourquoi l'acceptation est-elle si importante ?

Au cours du processus du deuil, lorsque les parents atteignent l'état d'acceptation, ils en sont venus à accepter véritablement l'enfant qu'ils ont et ont fait la paix avec la vie qu'ils vont désormais vivre.  Cela ne signifie pas que leur vie est facile ou qu'elle n'est pas éprouvante, mais en acceptant le diagnostic, le parent (et potentiellement toute la famille) cesse de résister à la réalité et devient capable d'envisager un avenir brillant.  Comme l'explique la Dre Eichenstein, l'acceptation « signifie que la souffrance et la joie peuvent coexister ».  Pour certains parents arrivés à cette phase, ils en viennent même à voir les avantages que le parcours du diagnostic inattendu leur a apportés, à eux et à leur famille. Pour moi, l'acceptation m'a donné l'opportunité de devenir une coach TDAH pour les parents et de travailler au soutien des familles neurodiverses.

L'acceptation est un processus qui se déroule dans le temps.  Elle exige un engagement de la part du parent à évoluer et à apprendre, ainsi qu'à maintenir une conscience et une reconnaissance de ses propres sentiments. Il existe de nombreuses clés pour l'acceptation d'un parent. Il est important qu'ils soient disposés à acquérir une connaissance et une compréhension du TDAH. Il faut également qu'ils aient envie de sortir du mode de survie et de trouver une meilleure façon de vivre. Un tournant décisif dans le processus d'acceptation est la capacité à distinguer ce que l'enfant TDAH "ne peut pas faire" (par exemple, en raison de compétences ou de fonctions cérébrales déficientes) de ce qu'il "ne fera pas" (un comportement plus intentionnel sur lequel il a un contrôle).

Cette distinction peut ouvrir la porte à la compassion, tant pour l'enfant que pour le parent. Lorsque les parents se rendent compte que leur enfant ne refuse pas délibérément de se comporter d'une certaine manière, mais qu'il n'a pas la capacité de répondre aux attentes, l'énergie au sein de la maison change radicalement.  Les parents sont alors en mesure de se concentrer sur le soutien à apporter à leur enfant pour qu'il développe les compétences nécessaires au lieu de le punir.  Comme le psychologue Dr Ross Greene est bien connu pour avoir déclaré : « Les enfants réussissent s'ils le peuvent ». 

Nos enfants sont profondément influencés par notre réaction à leur neurodivergence.  Si nous nions, ignorons ou ne parvenons pas à surmonter notre colère ou notre dépression face à cette expérience parentale inattendue, nous montrons à nos enfants (consciemment ou inconsciemment) que recevoir un diagnostic du TDAH n'est pas acceptable et sans espoir.  En réalité, le TDAH est considéré comme l'un des troubles psychiatriques les plus faciles à traiter.  Nous savons également que les personnes atteintes du TDAH n'ont pas seulement des difficultés, mais que leur cerveau TDAH peut également leur offrir de grandes forces.  La tâche consiste à les découvrir.

L'autre jour, j'ai rappelé à mon fils adolescent qu'il avait oublié de rentrer les poubelles de la rue.  Il a alors déclaré avec une grande exaspération : « Je ne peux rien faire correctement ! ».  J'ai senti le stress monter en moi en prévision d'une interaction inconfortable.  Mais quand je me suis retournée pour le regarder, il avait un énorme sourire sur le visage : « Je plaisante, maman ! ».

Il a maintenant développé un sens de l'humour à propos de nos périodes plus difficiles.  Je me suis rendue compte du chemin parcouru ensemble depuis ces jours où il avait l'impression que son monde s'écroulait et où j'avais l'impression que le mien s'écroulait aussi.  Il était difficile d'imaginer que les choses s'améliorent, mais c'est le cas, de façon incommensurable. En acceptant complètement le TDAH de mon fils et ses autres neurodivergences, j'ai pu acquérir la liberté et la capacité de devenir le parent que je voulais être.  Le parcours est parfois difficile, mais si nous sommes prêts à apprendre et à grandir, il peut être merveilleux.

Dans une conférence en ligne organisée récemment par le CSTC, j'ai expliqué comment mon TDAH était la clé de mon succès en tant qu'entrepreneur et comment mon TDAH non diagnostiqué a saboté mon succès. Ma présentation a laissé certaines questions sans réponse, notamment en ce qui concerne mes mécanismes d'adaptation pour faire face à l'agitation et la nervosité (de l'esprit et du corps).

TOUJOURS DIFFICILE

Même si je sais qu'il m'est physiquement et neurologiquement impossible de me détendre complètement, il m'est toujours difficile de gérer mon agitation. Dans le passé, mon mécanisme d'adaptation était d'être constamment « sur la brèche ».

EXEMPLE D’UNE JOURNÉE ORDINAIRE

Une journée ordinaire pour moi commençait à 5 heures du matin par un trajet de deux heures vers un chantier de construction. Ensuite, je me rendais à deux, trois ou quatre autres réunions sur des chantiers. Après cela, je retournais à mon bureau pour répondre aux courriels, rédiger des rapports, informer l'équipe et revoir le travail. Finalement, je rentrais à la maison pour dîner (tard, bien sûr) et mettre les enfants au lit.  Une fois les enfants couchés, je sortais mon ordinateur et travaillais jusqu'à l'heure du coucher. Le lendemain matin, je répétais un cycle similaire. C'était ma routine pendant 18 ans et c'est épuisant rien que d'en parler.

EMPLOI DU TEMPS SURCHARGÉ

En maintenant un emploi du temps aussi chargé, tout ce que j'avais à faire devenait une affaire urgente.  Je me pressais pour me rendre sur un chantier, me précipitais à chaque réunion et arrivais en retard au bureau pour ensuite me hâter de répondre aux courriels, rédiger des comptes rendus, etc. J'avais la tête brûlée et je réalisais de magnifiques exploits au travail, mais tout cela avait un coût.

COÛT DE L'URGENCE AUTO-IMPOSÉE

Je ne me suis pas accordé assez de temps pour faire la navette entre les réunions, ce qui m'a valu de nombreux quasi-accidents sur la route et des clients irrités par mon manque de ponctualité.  Comme je passais trop de temps hors du bureau, je retardais mes projets jusqu'à la toute dernière minute. Je devais travailler jusqu'au bout de la nuit pour tout terminer, ce qui entraînait une fatigue constante et aggravait ma dysrégulation émotionnelle. Cette situation mettait à rude épreuve bon nombre de mes relations au travail avec mes employés, mes clients et, pire encore, à la maison avec ma femme et mes filles.

VISER À TROUVER LE CALME

Aujourd'hui, je vise à trouver le calme. Un matin d'automne, alors que j'étais au sommet d'une montagne au Québec, j'ai réalisé la valeur du calme. Après cette prise de conscience, j'ai cessé d'essayer de trouver des moyens de me détendre. Au lieu de cela, je trouve maintenant des moyens d'être calme, ce qui m'a aidé à gérer mon hyperactivité.

MES JOURNÉES SONT AXÉE SUR LE CALME

Maintenant, je ne me précipite pas dans mon emploi du temps et je ne travaille pas à la maison le soir. Pour moi, le calme consiste à quitter mes vêtements de travail pour mes vêtements confortables lorsque je rentre chez moi, car cela m'aide à évacuer le stress ou l'anxiété liés au travail. Changer de vêtements m'aide à me rappeler que je suis chez moi et que je suis en sécurité.  Le calme comprend également le fait de rattraper le temps perdu avec ma famille en m'asseyant avec eux à la table du dîner et en lisant pour le plaisir après le repas.

MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE

Ma technique indispensable pour atteindre le calme est la méditation guidée de pleine conscience que je fais chaque soir avant de se coucher. la méditation apaise mon esprit et me permet de m'endormir plus rapidement. Au début, il n'était pas facile de suivre la routine et il m’a fallu plusieurs tentatives pour acquérir l’habitude. Actuellement, je suis en train d'enchaîner 500 jours de méditation. La méditation de pleine conscience m'aide également à être plus attentif pendant la journée.  Le plus grand avantage que j'ai gagné en gardant cette routine est une réduction de ma dysrégulation émotionnelle au travail et à la maison.  Mes séances de méditation durent de trois à vingt minutes et font désormais partie de ma routine du coucher.

MES MÉCANISMES D'ADAPTATION AU TRAVAIL

Maintenant, quand je suis au bureau, je me consacre à faire plus de tâches créatives qui me permettent de mobiliser mon énergie hyperactive. Je me déplace aussi davantage au bureau et je parle aux employés de leurs projets. Je suis devenu celui qui résout les problèmes dans le cadre de projets mobiles, ce qui est un rôle parfait pour moi. Je me suis débarrassé d'un grand nombre de tâches qui ne me plaisaient pas. J'ai également acheté un bureau debout qui peut monter et descendre quand je le veux.

ESSAYEZ-LE POUR Y CROIRE

Il est encore incroyable de constater à quel point le calme a été la solution pour surmonter mon hyperactivité physique et (surtout) mentale. Cela semble peut-être paradoxal, mais pour moi, c'est la vérité !  Il m'a fallu presque un an pour en prendre pleinement conscience et voir les résultats de mes efforts. J'ai dû accepter que les résultats mettraient du temps à se manifester et qu'il fallait être patient. Outre mon mariage, donner la priorité au calme a été l'engagement le plus important que j'ai pris dans ma vie.

Pour en savoir plus, consultez le blog personnel d'André Brisson à andreb.ca et son blog professionnel à tacticalbts.com.

SYMPTOMES : COMMENT COMBATTRE L’IMPULSIVITÉ ?

tdah symptomes

Parmi les symptômes du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, l’impulsivité est sans doute le plus stressant. S’il est possible de tolérer les problèmes de concentration, l’hyperagitation, voire même les crises de colère répétées, le comportement impulsif de l’enfant hyperactif nous conduit souvent à la limite de la patience et de la tolérance.

Et pour cause ? L’impulsivité va très souvent de pair avec risques et dangers. Incapable de se contrôler, l’enfant hyperactif et impulsif ne vit que dans le présent et ne songe donc jamais aux conséquences de ces actes. Si bien que ce trait de caractère débouche souvent par la mise en danger de sa personne, mais également d’autrui. Il est souvent à l’origine de conflits avec les autres, de disputes, d’actes violents… Plus de la moitié des enfants hyperactifs auront des démêlés avec la justice une fois adulte, en grande partie si ce symptôme n’est pas pris en charge efficacement !

Dans cet article, nous vous proposons donc quelques conseils pour aider votre enfant hyperactif à mieux gérer son impulsivité !

TDAH symptomes : d’où vient cette impulsivité ?

L’impulsivité, au même titre que l’inattention et l’hyperagitation, est causée par une anomalie cérébrale provoquant un dysfonctionnement des fonctions exécutives. Dans le cas de l’impulsivité, c’est l’inhibition qui est touchée. Autrement dit, l’enfant concerné est tout simplement « incapable de se contrôler » !

Cela se traduit dans la vie quotidienne par une tendance à « agir d’abord, et à réfléchir après ». Dès lors qu’il est stimulé par un facteur externe, un désir ou une émotion par exemple, il réagit au quart de tour sans songer aux éventuelles conséquences de ses actes.

Des sentiments de frustrations non tolérés

Vous le savez sans doute déjà, un enfant qui souffre de trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité, est incapable de se repérer dans le temps. N’ayant aucune notion de passé et de futur, pour lui, seul le présent a un sens.

Dès lors qu’il aura envie de quelque chose ainsi, il le voudra immédiatement ! On pourrait ainsi facilement le comparer à un enfant gâté pourri qui voudra qu’on lui passe toutes ses caprices dès qu’il l’exige, à la différence près que l’enfant hyperactif ne fait pas exprès d’endosser ce rôle. Le fait est qu’il ne peut tout simplement comprendre lorsque vous lui dites « une prochaine fois » ou « pas maintenant ».

Or, selon les chercheurs, le seuil de tolérance à la frustration des enfants hyperactifs est anormalement bas. Ce qui veut dire que lorsqu’ils veulent quelque chose, ils ont plutôt tendance à rechercher une gratification immédiate en utilisant tous les moyens à leur disposition jusqu’à obtenir satisfaction. Et ce, sans prendre en compte les contraintes éventuelles imposées. On parle alors d’impulsivité !

Une hyperémotivité non maitrisée

Vous l’aurez sans doute déjà remarqué, votre petit hyperactif est également hypersensible. Chez lui, chaque émotion, qu’elle soit négative ou positive, est ressentie et vécue avec une très grande intensité si bien que cela a des répercussions sur son comportement et se reflète toujours sur ces agissements.

enfant impulsif

Cette incapacité à maitriser ses émotions peut être exacerbée par d’autres facteurs comme la fatigue, la peur, le stress ou la colère… Et lorsqu’il se retrouve dans une telle situation d’hyperexcitation, il aura du mal à se contrôler ! Les actes engendrés par l’hyperémotivité sont rarement positifs malheureusement, car qu’il soit en colère ou particulièrement content, il voudra faire ou essayer des choses qui ne seront pas forcément sûres : essayer de voler, grimper ou sauter en hauteur, etc.

Cette même incapacité à gérer ses émotions explique sa tendance à la désobéissance, à la rébellion voire à la violence lorsqu’il est fâché.

TDAH symptomes : comment gérer l’impulsivité de l’enfant hyperactif ?

Pour aider l’enfant hyperactif, la première chose à faire est de l’apprendre à mieux tolérer la frustration et à mieux gérer ses émotions, la colère en particulier. Vous pourrez par la suite mettre en œuvre quelques stratégies qui l’aideront à se rappeler à l’ordre au moment le plus opportun.

Astuces pour la gestion des sentiments de frustrations et de colère

Les mots à la place de gestes. La première chose à faire est effectivement de lui apprendre à exprimer ses frustrations et son mécontentement par des mots et non par des actes, comme il le fait habituellement. Il aura certainement du mal au début aussi, invitez-le à verbaliser son ressenti avec ses propres mots. N’hésitez pas à prévoir des séances d’accompagnement qui lui apprendront à mettre des mots sur ce qu’il ressent si vous pensez que cela peut aider.

Prévenir au lieu de guérir. Pour qu’il puisse gérer ses émotions, il faut d’abord qu’il reconnaisse quelles situations sont à même de les provoquer. N’hésitez donc pas à en discuter avec lui et déterminez ensemble quelles circonstances provoquent chez lui des sentiments de frustration et/ou de colère et comment il peut les éviter, ou à défaut, y faire face positivement. Pour cela, vous pouvez par exemple, utiliser des tickets de « colères » qu’il pourra vous remettre lorsqu’il sentira que la situation est sur le point de déraper. Vous pourrez ainsi l’aider à mieux faire face.

Modifier les pensées négatives. Les problèmes de gestion de colères viennent souvent d’une interprétation erronée du vécu par l’enfant, une « “attribution d’intention hostile”. Pour l’aider à mieux gérer les sentiments négatifs, il convient donc dans un premier temps de corriger ses croyances négatives qui le forcent à réagir de manière inadéquate et souvent disproportionnée.

Des techniques de relaxation. Finalement, il pourrait être judicieux de lui apprendre quelques techniques pour évacuer le stress et les émotions négatives qui menacent de le submerger. Ainsi, quand vous ne serez pas là pour l’aider à surmonter ses frustrations et ses colères, il pourra reconnaître les signaux lui-même et se calmer de lui-même. Cela favorisera également son autonomie.

TDAH symptomes : les aménagements possibles pour réduire l’impulsivité

tdah impulsivité

La formule “s’arrêter – réfléchir – agir”. Cette méthode consiste à habituer l’enfant à suivre constamment ses trois étapes chaque fois qu’il s’apprête à faire quelque chose. Elle lui donne le temps de réfléchir aux avantages et aux inconvénients de ce qu’il s’apprête à faire et ainsi, de s’auto corriger s’il juste que cela est nécessaire.

La communication non verbale. Cette méthode consiste à créer des petites cartes de pictogrammes que vous pourrez utiliser pour lui transmettre des messages pour prévenir tout dérapage. Vous pourrez par exemple utiliser le feu rouge pour lui faire comprendre qu’il doit arrêter, des lunettes pour lui dire qu’il doit regarder, un point d’interrogation pour lui faire comprendre qu’il soit réfléchir, etc.

TDAH – Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité – TDAH

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Intervenir auprès d’un enfant qui présente un TDAH en contexte de pandémie n’est certes pas une situation facile pour plusieurs parents. Les enfants ne vont plus à l’école, ils sont confinés à la maison et leur routine est bouleversée. Les principaux traitements pour le TDAH sont les stratégies comportementales et la médication. Dans le contexte actuel, ces stratégies pourraient être délaissées et certains parents pourraient se demander s’ils doivent maintenir ou non la médication de leur enfant. Voici quelques suggestions utiles pour aider les enfants qui ont un TDAH à structurer leurs apprentissages scolaires et à mieux composer avec leurs difficultés :  

Le sommeil, l’alimentation et l’exercice : des éléments clés !

Gérer l’environnement

Établir une routine sans être trop rigide

Plusieurs enfants qui présentent un TDAH ont de la difficulté à composer avec l’incertitude ou ont de la difficulté à tolérer un délai avant d’obtenir une récompense. Bien que tous les enfants bénéficient d’une structure en cette période de pandémie, ceux qui ont un TDAH en ont encore plus besoin. Voici quelques éléments clés à respecter dans l’établissement d’une routine :

Planifier des périodes d’apprentissage et des activités plaisantes

L’attention positive : une stratégie gagnante

Lorsque tous les membres de la famille sont confinés à la maison, les enfants sollicitent encore plus l’attention de leurs parents, ce qui constitue un défi, en particulier pour ceux qui doivent travailler à distance. L’attention positive est le facteur motivationnel le plus puissant dont nous disposons pour modifier leurs comportements. Il est donc possible d’utiliser cette attention pour les motiver à se concentrer sur leurs travaux scolaires et les récompenser lorsqu’ils réalisent des activités de manière autonome.

Demeurer en contact avec l’école et les autres professionnels impliqués auprès de votre enfant

Une communication fréquente avec le personnel de l’école contribuera à faciliter le processus de transition. Il est important d’avoir des informations sur le type de soutien reçu en classe pour assurer une bonne continuité à la maison. Voici quelques directives à suivre en ce sens :   

Le temps passé sur les écrans

Avoir des attentes réalistes

Mettre les choses en perspective

Comme la majorité des autres parents d’enfants atteints de TDAH, vous êtes peut-être parfois très inquiets de la réussite scolaire ainsi que de la progression des apprentissages et du développement de votre enfant. Or, il ne faut pas perdre de vue que, au sortir de cette crise, le plus important des apprentissages aura été d’enseigner à nos enfants comment prendre soin de leur santé mentale.

Nous tenons à remercier chaleureusement la contribution de la Dre Marie-Claude Guay, psychologue, à la rédaction de ce document.

Sources :

https://docs.google.com/document/d/1kaLmrbfYSThtV2A4MHN3QVb9Mtf04b9CGbREuG0UrG4/mobilebasichttps://chadd.org/when-children-with-adhd-attend-school-from-home-an-experts-tips/,https://handicap.gouv.fr/actualites/article/coronavirus-les-conseils-du-professeur-richard-delorme-pour-les-familles-tdahhttps://www.cps.ca/en/blog-blogue/when-your-child-has-adhd-coping-during-a-pandemichttps://childmind.org/article/giving-kids-with-adhd-support-and-structure-during-the-coronavirus-crisis/https://www.apa.org/research/action/children-disabilities-covid-19

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